Le centre Pompidou s’exporte, et enfin se transporte !

Après l’ouverture et le succès du Centre Pompidou-Metz, un musée d’un nouveau genre a été inauguré ce jeudi 13 octobre, il s’agit du Centre Pompidou mobile. Si vous ne pouvez vous rendre au musée, il le fera pour vous.

Un musée sur les routes…

L’exposition inaugurale du Centre Pompidou mobile, qui ouvrira ses portes au public le 18 octobre, a eu lieu ce jeudi 13 octobre à Chaumont (Haute-Marne) en présence de Frédéric Mitterrand, du Président de la République et de Luc Chatel, maire de Chaumont et ministre de l’Education nationale.

Intitulée « La couleur », l’exposition de ce musée itinérant présente une quinzaine de chef-d’œuvre – de Léger, Braque, Matisse, Picasso à Calder – ainsi qu’une installation de l’artiste contemporain Olafur Eliasson qui vont ainsi se déplacer de ville en ville.

Après trois mois passés à Chaumont, le musée poursuivra sa route, direction Cambrai (février 2012), puis Boulogne sur Mer (Mai 2012). Il fera ensuite halte à Libourne (fin 2012).

Conçu par l’architecte Patrick Bouchain, qui s’est largement inspiré des chapiteaux forains et des cirques, le Centre Pompidou mobile se veut un espace coloré et ludique, offrant aux visiteurs une expérience muséale nouvelle.

… à la conquête de son public

Ce musée itinérant a été pensé afin de faciliter l’accès à la culture aux publics, en particuliers les personnes les plus éloignées de la vie culturelle, et de favoriser le hasard d’une rencontre avec les chefs-d’œuvre de l’art moderne et contemporain en mettant sur leur chemin le Centre Pompidou mobile.

Cette initiative est également caractérisée par la gratuité de l’exposition, qui permet à tout le monde de profiter de l’installation. Une politique de sensibilisation, d’éducation et de médiation devrait par ailleurs faciliter l’accueil des groupes scolaires et la compréhension de l’art moderne auprès des publics novices en la matière, grâce à l’intervention de comédiens, qui rendront vivant l’exercice de médiation.

Toutefois, cette initiative n’aurait probablement pas vu le jour sans l’aide des collectivités territoriales, en raison des frais considérables qu’elle engendre pour l’établissement. De fait, les collectivités territoriales supportent financièrement la moitié des dépenses de chaque étape, qui s’élèvent à 400 000 euros.

 

Gageons que le Centre Pompidou mobile relèvera ce pari et entretiendra, à terme, une belle amitié avec ce public qu’il cherche à conquérir aujourd’hui. Le Havre, Aubagne… le tour de France du chapiteau a déjà des étapes prévues jusqu’en 2013, et tout porte à croire qu’il ne s’arrêtera pas là !

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