On en parle: la Cité de la gastronomie.

Depuis quelques semaines, je ne peux m’empêcher de noter la récurrence de certains termes dans les gazettes, journaux locaux et communiqués de la ville. « A table », « Rayonnement de la culture Bourguignonne », « Le banquet des Ducs à l’honneur », « Fierté dijonnaise »… J’apprends alors l’existence du projet de la création d’une « Cité de la gastronomie » à Dijon… Mais qu’est ce donc ? Un bâtiment remplit de victuailles ? Une Acropole en chocolat? N’ayant que des idées approximatives de ce que peut cacher ce concept je décide donc de creuser davantage le sujet.

Qu’est ce que serai la Cité de la gastronomie ?

La Cité doit être une « Vitrine mondiale de la gastronomie française ». Soit, regrouper sur un même site : espace d’exposition, des espaces de ventes et dégustations, des ateliers ainsi que la présence d’entreprises et laboratoires… Vaste projet qui s’il se réalise, devrait être prêt en 2016 !

Pourquoi, tout d’un coup, cette idée ?

En 2010, L’ UNESCO a inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel et immatériel de l’humanité : le repas gastronomique des français. Cette inscription s’est faite sur 3 critères principaux :

-      Le repas joue un rôle social et est transmis à travers les générations : il est vrai que le poulet rôti, haricots et sauce-non-identifiée-mais-délicieuse de ma grand-mère est un argument plutôt convainquant pour lui rendre visite.

-      Son inscription sur la liste pourrait contribuer à une plus grande visibilité : n’oublions pas que nous sommes français et fiers de l’être.

-      Il a été constaté un engagement des communautés, autorités françaises et ONG pour renforcer sa transmission : ma petite nièce a appris à l’école à faire de la marmelade, cette transmission peut se faire par tout les moyens… Les bénéficiaires de la marmelade ne souhaitent faire aucun commentaire sur le résultat.

Quels sont les avantages pour une ville d’accueillir cette Cité ?

Les villes ne se battraient pas pour accueillir ce projet si il n’était pas créateur d’emplois et de valeur ajoutée. Cependant, le projet coute environs 55 millions à Dijon, il sera financé aux deux tiers par sources privées.

Les dernières villes concurrentes à Dijon sont Lyon, Versailles, Rungis, Beaune, Chevilly-Larue. Versailles et Beaune ayant retiré leurs candidatures. Selon la plupart des médias, le combat se ferait entre Lyon et Dijon.

Quels sont les arguments de Dijon pour battre ses concurrents ?

Dijon s’appuie sur 4 arguments de poids pour soutenir sa candidature, pour les connaitre, je me suis aidée d’un communiqué réalisé par la Mairie de Dijon, ce qui n’est bien sure pas la source la plus objective, je vais donc essayer de nuancer le discours en évitant les termes comme « parfait », « idéal » et « capitale de ».

Dijon bénéficie d’une notoriété en matière de gastronomie : la ville est située pas loin de la route des grands crus, elle compte quatre restaurants étoilés, sa bibliothèque municipale abrite tous les ouvrages publiés en France sur le thème Vin et gastronomie enfin, la foire gastronomique est la 6e plus grosse foire de France.

Dijon propose un site de qualité : l’ancien hôpital général qui est maintenant facilement desservi pour le tram. Soit 24000 mètres carrés de bâtiments historiques. En plus de permettre la réhabilitation d’un bâtiment ancré dans le patrimoine dijonnais, le site est suffisamment grand pour abriter les différentes structures prévues.

Dijon est une ville qui bénéficie d’un fort réseau de formations aux métiers de l’alimentation et de la recherche dans ce domaine. En formation, on peut citer : Agrosup Dijon, deux lycées hôteliers, l’établissement de formation agricole et l’ESC Dijon (c’est pas moi qui le dit, c’est le maire !). En matière de recherche, le pôle Vitagora, spécialisé sur les thématiques « Goût-Nutrition-Santé » regroupant 400 chercheurs justifie la crédibilité de la ville quant à son engagement sur le sujet du « repas gastronomique français ».

 Voilà, maintenant vous en savez un peu plus, en tout cas, on croise les doigts, cette Cité est peut être un bon moyen pour sortir de l’image Moutarde  City que les gens peuvent avoir de la ville. Les résultats seront donnés début 2013… En attendant, je vais diner.

Fanny Hubert, étudiante spécialisation CIC 2012.

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